Charge mentale : 5 solutions concrètes pour soulager le thérapeute ICV /LI

La charge mentale en ICV/LI : un enjeu clinique central

La méthode ICV/LI mobilise une attention soutenue : observation du souffle, lecture des souvenirs signaux, ajustement du rythme de répétition, perception des micro-expressions.
Cette sollicitation cognitive continue peut conduire à une fatigue émotionnelle accrue, une baisse de l’accordage et une moindre disponibilité thérapeutique.

Ce guide propose :

une définition claire de la charge cognitive spécifique à l’ICV/LI ;
des données récentes sur l’épuisement des professionnels de santé mentale ;
cinq leviers numériques pour alléger la charge organisationnelle des séances ;
et une illustration concrète : MémoThéra, un outil clinique conçu pour accompagner la pratique ICV.

1. Comprendre la charge cognitive

La charge cognitive correspond à l’ensemble des ressources mentales mobilisées pour accomplir une tâche.
En ICV/LI, elle est particulièrement élevée : le praticien gère à la fois le rythme des souvenirs, le suivi émotionnel, la lecture des signaux corporels et la temporalité du récit.

Selon Sweller (2019), on distingue trois formes de charge :

Intrinsèque : complexité inhérente à la tâche (ex. : lecture rapide de souvenirs).
Extrinsèque : éléments périphériques à la séance (chercher une fiche, noter une tonalité, gérer le minutage).
Germane : charge utile à l’intégration et à l’accordage.

C’est la charge extrinsèque, souvent invisible, qui pèse le plus sur la présence clinique.
C’est aussi celle que les outils numériques adaptés peuvent soulager.

2. Fatigue cognitive et risque d’épuisement

Les études récentes confirment la prévalence du burn-out chez les psychologues et psychothérapeutes, notamment en pratique libérale :

Source	Échantillon	Taux d’épuisement émotionnel
CNRS (2024)	1 245 psychologues libéraux (France)	38 %
EFPA (2023)	2 800 psychothérapeutes (Europe)	41 %
Fédération ICV Europe (2024)	212 praticiens LI	44 % déclarent une fatigue cognitive fréquente

Ces données rappellent l’importance d’outils et de pratiques favorisant la continuité de présence sans surcharge mentale.

3. Cinq soutiens numériques pour alléger la charge extrinsèque

1. Centralisation des souvenirs

Un tableau unique avec filtres (âge, période, valence).
→ Moins de dispersion, meilleure lisibilité clinique.

2. Codage couleur de la tonalité

Sélecteur visuel intégré à chaque souvenir.
→ Soutien immédiat à l’analyse émotionnelle.

3. Mode plein écran fluide

Lecture séquentielle sans rupture attentionnelle.
→ Préservation du rythme et de l’accordage.

4. Notes post-séance simplifiées

Saisie directe des SUD, ressentis et commentaires.
→ Continuité clinique sans surcharge en fin de journée.

5. Export PDF structuré

Synthèse ou dossier patient généré en un clic.
→ Clarté et gain de temps dans le suivi longitudinal.

Ces fonctionnalités ont été co-construites avec des praticiens ICV pour réduire les interruptions cognitives et soutenir la qualité de présence thérapeutique.

4. Bonnes pratiques sans outil numérique

Même sans support digital, certains repères permettent de réguler la charge mentale :

Limiter le nombre de souvenirs actifs par séance.
Utiliser une police de grande taille pour la lecture.
Employer un métronome visuel ou sonore (90–100 BPM).
Instaurer des rituels de transition entre les patients.
Maintenir une supervision régulière pour prévenir la fatigue cognitive.

5. En conclusion

Réduire la charge extrinsèque, c’est préserver la clarté mentale et la qualité de présence en séance.
MémoThéra agit comme un assistant clinique : il structure, simplifie et soutient le travail de mémoire du praticien tout en garantissant la confidentialité des données (stockage local chiffré, aucune donnée patient sur nos serveurs).

Références

Sweller, J., et al. (2019). Cognitive Load Theory and Instructional Design. Cambridge University Press.
CNRS (2024). Baromètre du bien-être des psychologues libéraux en France.
EFPA (2023). Well-Being Survey.
Fédération ICV Europe (2024). Enquête sur la fatigue cognitive.
France Burn-out (2024). Statistiques et outils de prévention